Megamind

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Il est bon savoir que «Megamind» fait bonne équipe avec «Monsters and Aliens» car ils ont été produits par le même studio d’animation, et nommément Dreamworks. Bien que celui-ci ne puisse espérer jamais dépasser le colosse Pixar, Dreamworks a commencé à façonner son propre style qui répond très bien, je crois, aux goûts de ceux qui en ont assez de la mièvrerie de Pixar.

En bref, dans «Megamind» (aussi comme dans «Monsters and Aliens») il y a beaucoup d’action. Il y a aussi plein de références culturelles qui certainement passent complètement inaperçues par les enfants. Les animateurs ne se gênent pas à nous montrer des bâtiments qui s’écroulent, des explosions, des poursuites entre vaisseaux cosmiques et toutes sortes de situations, une plus dangereuse ou entraînante que l’autre. La colonne sonore va main en main avec ce rythme de récit: qui a jamais vu un film d’animation avec Black Sabbath et AC/DC sur la colonne sonore? 

Mais il y a un prix que «Megamind» paie pour tants de «trucs»: le film manque un peu d’âme. À vrai dire, il est drôle et intéressant, mais exactement comme au cas de «Monsters and Aliens», une fois qu’on a quitté ce monde qui n’est qu’une référence à autre chose, on a la sensation qu’on ne s’en souvient plus rien. Ce qui «Monsters and Aliens» a fait pour les films SF des années ’50, «Megamind» fait pour tout ce que représente de nos jours la culture «superhero».

Étant donnée la quantité de stéréotypes et de clichés qui sont ironisés dans ce film qui se moque et en même temps prône le genre des films avec super héros, il ne reste malheureusement presque rien d’original. C’est cela le problème lorsqu’on fait une parodie. Elle n’a pas son propre soutien créatif pour voler de ses propres ailes. Ceci dit, Will Ferrell et Brad Pitt sont les voix principales et les principaux antagonistes, c’est vraiment un plaisir les écouter.

Tina Fey prête sa voix à l’héroïne principale, mais je ne comprends pas très bien comment elle a reçu ce rôle car elle ne se fait remarquer par rien de tout, même pas par le rythme de livraison des répliques. La distribution est complétée par Jonah Hill et David Cross.

«Megamind» est drôle, je n’ai rien à dire là-dessus. Mais, malheureusement, il n’est aucunement mémorable. Pour autre part, on sent l’amour que les réalisateurs ont pour les bandes dessinées et pour les héros. Mais je voudrais qu’ils utilisent cette passion pour quelque chose de vraiment nouveau et intéressant parce que, s’ils continuent de cette façon, Dreamworks va rester sans sujets à ironiser. Après SF et super héros, qu’est-ce qu’il suit? Des telenovelas?

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